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DOSSIER – Toxicité des granulés en caoutchouc : Pour un moratoire sur les terrains synthétiques

Mar 14, 2018 | Dossiers, Santé environnementale

A l’occasion de la séance de questions d’actualité du conseil régional du 15 mars 2018, notre groupe, par la voix de sa présidente, Céline MALAISÉ, a souhaité interpeller Valérie Pécresse à propos de ce qu’elle comptait faire sur la question des terrains synthétiques qu’elle s’apprêtait à financer de nouveau dès la commission permanente du 16 mars. 

A notre demande, elle a donc annoncé qu’elle suspendait le fiancnement du terrain synthétique de Garges-Lès-Gonesse et maintenait le moratoire tant que l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) n’aurait pas rendu ses conclusions.

Retour sur une aberration qui pourrait très vite se transformer en véritable scandale de santé publique !

….

En novembre 2017, nous vous avions alerté quant à la toxicité des granulés de caoutchouc dans la construction de terrains de sport synthétiques.

Nous avions demandé la mise en place d’un moratoire le temps d’une analyse indépendante. L’exécutif régional avait pris acte en y souscrivant en partie en indiquant que d’ici mars 2018 aucun nouveau financement régional ne serait engagé.
Ce fut le cas, or, la commission permanente de demain rompt ce principe de précaution alors qu’aucun élément nouveau n’invalide la dangerosité de ces granulés fabriqués avec des pneus recyclés contenant, d’après des enquêtes de toxicologues, 190 substances indiquant un potentiel cancérigène.

Le recueil de témoignages de joueurs menés par So Foot ainsi que le reportage de février dernier d’Envoyé spécial amplifient nos craintes.
Bien entendu, seule une grande étude épidémiologique peut trancher sur le lien entre la pratique sportive sur ces terrains synthétiques et les maladies développées telles que des cancers, des allergies, de l’asthme… Toutefois, les nombreux témoignages rappellent ceux des études scientifiques menées aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas reconnues pour leur qualité et démontrant la toxicité des petites billes noires. Les villes de New York et d’Amsterdam l’ont pris en compte et ont remplacé les granulés.
A ce jour, Laura Flessel, Ministre des sports, ne s’est pas exprimée et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui a diligenté une enquête n’a pas présenté ses conclusions.

Ce sont des millions de Franciliens et principalement des enfants et des jeunes qui sont concernés. Notre responsabilité en tant qu’élu.e n’est pas d’être alarmiste, ni de minimiser, mais d’agir avec une double responsabilité : protéger nos concitoyens et conduire des politiques publiques conformes à la protection de la santé.

Il est donc urgent d’attendre et de maintenir le moratoire et le principe de précaution.
Il est tout aussi urgent et indispensable d’établir un recensement des terrains synthétiques sur notre territoire en lien avec les communes.
L’Ile-de-France, de par son poids et de par son grand nombre de terrains synthétiques, doit saisir l’État pour réfléchir à la création d’un fonds national d’aide à la transition des billes noires à des solutions alternatives non-nocives, comme les granulats de liège et de noix de coco.
Dans notre région qui se prépare à accueillir les JOP en 2024, il est donc tout à fait légitime que notre Région se saisisse de cette question avant qu’elle ne devienne un véritable scandale de santé publique.

Madame la présidente, de quels éléments nouveaux disposez-vous qui vous permettent de proposer de reprendre le financement régional de terrains synthétiques ?
Agirez-vous en faveur de l’indispensable principe de précaution ?
Comment comptez-vous appuyer les élu.e.s locaux.ales qui ont choisi de réaliser des terrains synthétiques à qui cette solution a longtemps été présentée comme économique et durable ?

Cilquez ici pour retrouver l’amendement qu nous avons déposé pour stopper le financement régional du terrain synthétique de Garges-Lès-Gonesse.

Cliquez ici pour retrouver l’amendement déposé en novembre 2017, visant à suspendre le financement régional aux terrains synthétiques et à appliquer le principe de précaution et un moratoire.

Retrouvez l’intégralité de la question ci-dessous

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