Sélectionner une page

Prochaine séance plénière du Conseil régional d’Île-de-France – L’acte I du plan de relance annoncé par V. Pécresse n’est déjà pas à la hauteur des urgences

28 Mai 2020 | Dossiers

Paris, le 28 mai 2020
 
Alors que la commission permanente du Conseil régional s’est réunie hier pour la première fois  depuis la levée progressive du confinement, les mesures votées pour faire face à la crise économique et à la détresse sociale étaient minces. Les mesurettes étaient même surprenantes : pourquoi aider seulement l’équitation francilienne au lieu de l’ensemble du mouvement sportif ? Pourquoi valider l’ubérisation de l’emploi avec une plate-forme alors que la précarité va s’accélérer ? Pourquoi ne saupoudrer que quelques aides alors que la pauvreté s’accélère ? Pourquoi soutenir le pétrolier Total dans une opération de greenwashing avec l’école Polytechnique  ? … Cela présageait mal de l’Acte I du plan de relance régional.

Le 11 juin sera voté un budget supplémentaire par la Région Ile-de-France. Ce matin, en conférence des président·e·s de groupe, Valérie Pécresse l’a rapidement et oralement présenté avant une conférence de presse. 

Pour Céline Malaisé : « Si le chiffre de 1,3 milliards annoncé est élevé, le détail des mesures composant ce plan de relance est, pour quasiment les deux tiers, déjà engagé et voté. C’est le cas pour les tablettes numériques distribuées aux élèves de seconde votée en mars, pour le budget participatif environnement voté en février, pour le fonds de soutien aux entreprises voté en mars ou encore le soutien financier au RER Vélo voté hier. De plus beaucoup de crédits sont en réalité des redéploiements d’une ligne budgétaire à une autre. 

Nous nous interrogeons sur le périmètre de ce plan : sera-t-il à la hauteur des urgences sociales, économiques et environnementales ?  Quelle sera la stratégie industrielle et économique déployée ? Avec quels dispositifs de soutien à l’emploi, d’accompagnement dans la recherche d’emploi ? Comment seront déployés les soutiens à la santé, aux TPE-PME, à l’ESS, au monde de la culture, au tourisme, au mouvement sportif, aux associations, aux étudiants victimes de la précarité, aux familles dans l’incapacité de payer leurs loyers, aux lycéens décrocheurs … ? Le niveau pour répondre à ces urgences dans notre Région, où les inégalités se creusent de manière criante avec la crise généralisée, sera-t-il à la hauteur ? 

Pour l’instant, nous en doutons. A titre d’exemple, nous savons qu’il va manquer 2,6 milliards € pour financer les transports du quotidien de 5 millions de Francilien·ne·s mais la droite régionale refuse de réclamer l’arrêt du CDG Express, réservé à 20 000 personnes et  qui va coûter 2 milliards € alors que ce serait un moyen pour sauver nos métros, RER et Transiliens.

Ce qu’il faut, c’est un plan de relance qui réponde réellement aux urgences par un bouclier social et environnemental pour les Francilien·ne·s mais aussi un cap celui d’entamer une transition économique et écologique en Ile-de-France. Les annonces de V. Pécresse s’accommodent et s’inscrivent dans le laisser-faire libéral alors qu’il faudrait une volonté politique posant l’investissement public au cœur d’une relance socialement utile et écologiquement durable.»


Nous suivre sur les réseaux


Communiqués


Page generated in 1,533 seconds. Stats plugin by www.blog.ca
Share This