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Mépris, protocole fantôme, manque de moyens, mise en danger… SOUTIEN AUX LYCÉEN·NE·S ET ENSEIGNANTS MOBILISÉS

3 Nov 2020 | Communiqués, Education

Paris,  le 03 novembre 2020

Les conseiller·e·s régionaux du groupe Front de Gauche apportent tout leur soutien aux personnels enseignants et aux lycéen·ne·s mobilisé·e·s depuis le 2 novembre. La réponse répressive à ces mobilisations est inacceptable.

Depuis plusieurs mois, les communautés scolaires doivent faire face à une absence d’anticipation sanitaire pourtant nécessaire pour que les établissements fonctionnent en période de pandémie et que la protection des élèves et des personnels soit assurée.
Le bricolage de dernière minute d’un protocole « renforcé si possible » qui n’est, en réalité, qu’un protocole fantôme, ajouté à un mépris abyssal et ancien de la part du Ministère, met à bout de souffle les communautés éducatives.

La suppression de deux heures de concertation afin de préparer un hommage digne et collectif au professeur Samuel Paty assassiné parce qu’il avait fait son métier est insupportable pour ses collègues. La colère des communautés éducatives est réelle et légitime. Mettre en danger face à l’épidémie ainsi le service public d’éducation, ses personnels et les élèves est inacceptable pour ceux qui le défendent et voient l’école comme le cœur battant de la République. Que le gouvernement n’ait engagé aucun moyens supplémentaires, ni en personnel, ni matériel, pour cette année scolaire et qu’il ait poussé la provocation à déclarer que l’éducation ne servait pas à redresser le pays est révélateur de leur projet politique de démantèlement du service public d’éducation qu’il accélère à la faveur du Covid. Ni le gouvernement, ni l’exécutif régional en Ile-de-France n’étaient prêt pour garantir le droit à l’éducation dans les lycées et la protection la plus élémentaire face au virus.

Avant l’été, les élu·e·s Front de gauche ont fait des propositions pour adapter les lycées au contexte pandémique et permettre une année scolaire la plus sécurisée possible en amplifiant par exemple les travaux estivaux dans les salles de classe, la restauration scolaire, les internats ou en embauchant 900 agents régionaux dans les lycées organisés en brigades pour le remplacement.
Ces propositions n’ont pas été retenues.
Elles ont été réitérées depuis la rentrée. Nous avons également relayé les revendications des lycées qui, dès septembre, ne parvenaient pas à garantir la sécurité sanitaire des personnels et des lycéen·ne·s ou à faire déjeuner leurs élèves.
Si la mise en place d’une cellule de crise proposée dès septembre a enfin été retenue par la Présidente de région, c’est plus de 9 semaines de perdues durant lesquelles le virus a circulé plus facilement dans les lycées. Que de temps perdu par la droite régionale alors que diriger devrait être anticiper, mobiliser des moyens conséquents pour les 500 000 lycéen·ne·s francilien·ne·s.
Pour Céline MALAISE, Présidente du groupe : « Alors que les communautés lycéennes sont inquiètes et mobilisées, la droite régionale annonce que seulement 60 % des lycées pourront respecter un protocole sanitaire pourtant très léger vu le niveau de circulation du virus. Le minimum maintenant, même si cela peut se révéler insuffisant, serait que la région interpelle le gouvernement pour que les lycées passe en demi-effectif, que les plages méridiennes soient amplifiées et que l’ensemble des salles puissent être aérées. C’est aussi ce que demandent les personnels et lycéen·ne·s mobilisés. »

 

 


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